Un article de Thomas E. Florin paru dans le magazine français Gonzaï n°14.
Une très bonne enquête de Thomas E. Florin dans Gonzaï, en souvenir de la programmation musicale de cette belle émission (voir ici) à laquelle j’avais humblement contribué !
Au coeur de la Wallifornie
[…] La Wallifornie est donc une marque, et non un endroit où vivre. Elle est moderne car elle se cantonne au paraître, et crée une couche de fiction pour ces hommes et femmes dont la souffrance, elle, n’est pas en carton-pâte. La Wallifornie est la quintessence d’un paradigme mondial ou rien n’a d’existence, car tout est remplaçable, tant que cela reste en faveur de la croissance économique.
Combien de citoyens wallons seront laissés sur le banc de touche de la révolution wallifornienne ? Où mettra-t-on ces gens qu’on a arrachés à leur terre natale pour les faire crever dans des mines et les épuiser sur les chaînes de montage au profit d’un capital “qui n’a pas d’attache émotive avec le territoire”, comme le rappelle Georgios Maillis ? Et que penser de l’objectif ultime de toute cette mascarade, à savoir motiver la domiciliation de Google et Facebook, quand on sait que ces entreprises sont systématiquement condamnées par l’Union européenne pour non-paiement de leurs impôts ?
Espérons seulement que, comme avec le cocktail du petit Grégory dans le film C’est arrivé près de chez vous, une fois la Wallifornie dissoute dans son verre d’eau, il en émergera quelque chose. Quelque chose que l’on avait essayé de noyer jusque-là. […]
Extrait de l’article “Au coeur de la Wallifornie“, Thomas E. Florin, Gonzaï n°14, février-mars 2016, pp 54 à 61.
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