Un article de CDF paru dans le journal La Capitale, 10 Février 2004.
Chansons pour un monde meilleur
Dans ce monde trépidant, pollué et stressant, le spectacle Éloge à la bizarrerie de la chanteuse Arolde nous apparait comme une vraie bouffée d’air frais. Revendiquant la révolte joyeuse contre cette société qui va de mal en pis, cette rebelle ludique propose son petit mode d’emploi tout personnel pour un monde meilleur. “Qui a envie de quitter son lit pour aller travailler dans une usine de surgelés ?”, demande-t-elle avec pertinence dans sa chanson Je n’irai pas travailler.
Pourtant, du travail, il y en a derrière ses chansons, des textes sans prétention, truffées d’humour, de récit d’aventures doux amers sur des sonorités d’une belle fraîcheur. “Je compose mes musiques sur une petite boîte à rythme, je peux recréer un orchestre symphonique si je veux et ajouter des bruitages, ce qui me permet d’être autonome, de créer et de chanter n’importe où.”
Appuyant doucement d’un doigt taquin sur les petits travers de notre société et sur ses grands drames, elle trace en quelques mots un portrait acidulé et plein de bon sens de cette société, entièrement dominée par l’argent, qui ne sait plus écouter la nature, ni vivre selon ses passions.
Le spectacle “Éloge à la bizarrerie” est à son image : imprévisible, ludique, joyeux, coloré, dégageant un indéfinissable parfum d’enfance. Bien plus qu’un simple concert, le spectacle mêle théâtre d’ombres, music-hall et discussion avec le public : “J’aime bien expliquer mes chansons au public, partager mes expériences, j’ai appris un tas de choses dans la vie, ça peut peut-être servir. Je présente aussi des graphiques qui expliquent par exemple le fil de ma vie, un principe de base dans la culture des Indiens, je parle aussi des différents types d’applaudissements… J’aime beaucoup les graphiques, je trouve cela très artistique.”
Signalons que le dimanche 22, le spectacle s’adressera plus particulièrement au jeune public (de 8 à 12 ans), avec, en supplément en première partie, un spectacle en ombres chinoises proposé par la compagnie N’ombr’île.
CDF.
Arolde, un optimisme et une sincérité qui abattent les montagnes.
CDF, La Capitale, 10 Février 2004.
LIEN.
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