Un article de Sylvain Cormier paru dans le journal Le Devoir (Montréal) le 10 novembre 2003.
Déconcertante Arolde
Dans le genre culottée, la chanteuse belge Arolde ne cédait pas non plus un micron, ni le micro. Imaginez une sorte de Sylvie Laliberté du pays de la bédé, c’est-à-dire une chanteuse pas vraiment chanteuse qui observe les moeurs des gens et en fait des chansons rigolotes, mais pas seulement rigolotes. Frange sur le front, main constamment dans les cheveux comme pour y trouver la folle du logis, voix de personnage de dessin animé, Arolde était samedi au Cabaret Music Hall, en première partie de l’as local de musique contemporaine René Lussier, une bien étrange bibitte.
Chantant sur des musiques minimalistes apportées avec elle dans une petite machine sur mode slow-rock parodique ou disco bidon, elle se tenait systématiquement sur le bord du précipice, entre le fascinant et l’embarrassant. “Ça vous a plu?”, a-t-elle demandé à mi-course. “L’éclairage était fantastique”, a répliqué un spectateur. Décontenancée un instant, prise à son propre piège, Arolde a résolument poursuivi avec une chanson sur la nécessité d’affronter ses peurs dans la vie. À la fin, elle est repartie sur ces mots: “Vous commencez à m’apprécier et ça me gêne…” Après trois petits soirs sur onze (dois-je rappeler l’éblouissement Fred Pellerin jeudi ?), le 17e Coup de coeur francophone s’annonce déjà tel que les seize précédents: mémorable et pas banal. Vivement la suite.
Sylvain Cormier, Le Devoir, 10 novembre 2003.
LIEN.
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