Mademoiselle Nineteen : Lipstick pop

Un article de Luc Lorfèvre paru dans le magazine Accroches n°49 (Février-Mars 2012).

Mademoiselle Nineteen : Lipstick pop

Mademoiselle Nineteen : Lipstick pop

Mademoiselle Nineteen Juliette Wathieu

Nouvelle lolita de l’écurie Freaksville, Juliette Wathieu, alias Mademoiselle Nineteen, impose sa fausse nonchalance et un vrai charme sur un premier album aux sonorités vintages bien dans l’air du temps. Élevée au rythme des mélodies pop de son papa Marc Morgan, elle est admirablement servie par la poésie gimmick de notre dandy national Jacques Duvall et les guitares sixties de Benjamin « Monster Miam » Schoos.

Vous avez effectué vos débuts scéniques comme choriste derrière Lio et le groupe Phantom. Que retenez-vous de cette expérience ?

Je rêve depuis ma plus tendre enfance de chanter en public et je ne pouvais pas connaître une meilleure expérience pour commencer ma petite histoire. D’abord, parce que Lio est une artiste avec du vécu et une vraie personnalité. Ensuite, parce que je me retrouvais dans l’ombre, à l’arrière de la scène. Je savais que les regards n’allaient pas se focaliser sur moi et ça m’a mis à l’aise.

Jacques Duvall a écrit les premiers tubes de Lio qui le considérait comme son Pygmalion. Quels rapports entretenez-vous avec lui ?

Je suis totalement soumise ! Non, je rigole… (Sourire). Avec Benjamin Schoos qui signe les musiques et Jacques qui est derrière la plupart des textes de l’album, tout repose sur la communication et l’échange. Ils me demandent mon avis et en tiennent compte. J’ai mon mot à dire, mais d’un autre coté, quand on a la chance de travailler avec de telles personnalités, on avance en toute confiance. Je me retrouve parfaitement dans les chansons que Duvall a écrites pour moi. Il a ce don pour trouver les formules qui relatent les petites déceptions amoureuses et les tracas du quotidien. Le ton n’est jamais dramatique. De plus, il n’oublie pas que lorsqu’on a vingt ans et qu’on vit une déception amoureuse, il n’y a que ça qui compte. Des chansons comme “Le chagrin et l’amour”, “Tu ne veux plus de moi” ou “Quelle importance” parlent très bien de ça.

Mademoiselle Nineteen Juliette Wathieu

Photo : Alexandra Salvador.

Quels sont vos premiers émois musicaux ?

Il n’y a pas eu un déclic à proprement parler. J’ai toujours baigné dans la musique. Mon père avait toujours quelque chose à nous faire écouter à la maison. Très vite, je suis allée voir des concerts. J’ai vu The Offspring à Forest National à l’âge de sept ans. J’y étais allée avec ma mère et mes baby-sitters ! J’ai assisté à mon premier festival de Werchter quand j’avais neuf ans. Mes parents m’y avaient emmenée car l’entrée était gratuite pour les enfants.

Marc Morgan est-il intervenu dans l’album ?

Non, pas de manière directe. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, mon père ne se mêle pas trop de ce que moi ou mon frère aîné (Maxime Wathieu, chanteur/guitariste du groupe The Mash, Ndlr) faisons en musique. Il est très content que nous ayons suivi ses traces, se réjouit quand il entend nos chansons à la radio, mais reste assez discret dans ses interventions. Et quand il doit donner son avis, il le fait toujours de manière délicate. À un moment, il était question qu’il me donne des chansons pour mon album, mais ça ne s’est jamais concrétisé.

Vous souvenez-vous du jour où vous vous êtes entendue pour la première fois à la radio ?

C’était une journée de merde en septembre 2010. Il pleuvait, je revenais d’un examen de passage que j’avais complètement raté et j’étais déprimée. Je devais passer voir mon grand-père, et c’est là que je me suis entendue à la radio. La Première a passé ma chanson Je n’attendais que vous. J’en avais les larmes aux yeux.

Mademoiselle Nineteen Juliette Wathieu

Photo : Alexandra Salvador.

Quels sont les trois premiers mots qui vous viennent à l’esprit lorsqu’on évoque Freaksville Records ?

“Famille”, “sérieux”, “punk”. Benjamin (Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam, fondateur du label Freaksville, Ndlr) a réussi à instaurer un vrai esprit de convivialité au sein du label. C’est un instinctif qui bosse comme un fou, mais il a encore une attitude de punk dans sa manière de fonctionner. Il me comprendra quand il lira ça…

Luc Lorfèvre.

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Mademoiselle Nineteen sera en concert le 21 mars au Botanique à Bruxelles avec Benjamin Schoos et Marie-France en première partie de Marc Morgan & le Obstacles.

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L’album “Mademoiselle Nineteen” (Freaksville Records”, à paraître le 27 février 2012).

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Liens.

http://www.mademoisellenineteen.com

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Mademoiselle Nineteen Juliette Wathieu

Freaksville Record