Une chronique de François Guibert parue dans “Accordéon & Accordéonistes” n°121, juillet/août 2012.

Mademoiselle Nineteen : “Mademoiselle Nineteen” (Freaksville Record).

De grandes chansons enthousiasmantes, simples, évidentes : le premier album de Mademoiselle Nineteen est un nouveau chef-d’œuvre de pop’n’roll en français. Il est réalisé par Benjamin Schoos, qui signe aussi la quasi-totalité des musiques, hormis l’enivrant et mystérieux Inconnu du Delta 140 (de Jérôme Mardaga et Calo Marotta).

Tout au long du disque, l’auteur Jacques Duvall met sa magique plume au service de cette miss poppy belge. Mademoiselle Nineteen a spontanément l’intuition de chanter ces géniaux textes avec sa voix “normale”, sans faire d’éventuelles vocalises bizarres, et c’est parfait comme cela. Les arrangements de cordes et cuivres (la trompette de Philippe Laurent sur “Juillet Brillait”), à la fois simples, luxuriants et mélodiques, sont brillamment orchestrés par Gimmi Pace. “Le chagrin Et L’amour” est une reprise, réussie et dans une option Phil Spector, de Phantom Featuring Marie France. D’ailleurs, tout en étant dotée de sa propre personnalité vocale et artistique, Mademoiselle Nineteen est artistiquement dans la lignée de ses glorieuses aînées pop : Marie France, Lio — on pense notamment à ses albums “Amour Toujours” (1983) et “Can Can” (1988) — ou encore Lina From Paris.

“Dormir le restant de ma vie”, “Je danse dans le noir”, “Quelle importance” ou “Tu ne veux plus de moi” sont de superbes pépites.

François Guibert.

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