Les différentes étapes.
Suite à des questions fréquentes, cet article me permet de partager des infos sur la fabrication d’un disque vinyl [Mise à jour : 12.11.2019].
ÉTAPE 1 : CHOISIR UN FABRICANT
Exemple : fabriquer un vinyl 33T. en 300 exemplaires.
En Belgique.
Une excellente solution est Discomat (ex-Disco Press). Je l’ai testé moi-même pour un tirage de 300 exemplaires. Un choix également recommandé par Geert Sermon de l’incontournable et fameuse boutique Doctor Vinyl à Bruxelles.
Discomat BVBA (ex-Disco Press)
Tom Willems
Houwijkerstraat 2
3540 Herk-de-Stad
Belgium
Tél : +32 (0)13 55 31 11
Website : http://www.discomat.be/
Depuis 1977, Discomat (ex-Disco Press) possède le sérieux, l’expérience et le savoir-faire pour réaliser un travail de qualité. Tom Willems vous y accueille avec beaucoup d’enthousiasme. Il parle néerlandais, français et anglais.
Cette offre indicative (datée du 15 juillet 2011) peut aider à se faire une idée du coût de la fabrication d’un 33 rpm Vinyl 12″ (30cm) vinyl noir, sous pochette papier (avec trou au milieu), label imprimé en 1 couleur (noir), sans cellophanage, tirage limité à 300 exemplaires.
Attention, le prix de la pochette carton n’est donc pas pris en compte ici. Je crois d’ailleurs me rappeler que j’ai dû en imprimer 500 exemplaires, tirage minimum possible chez Discomat. À vérifier !
Gravure LP (mastering vinyl et fabrication d’un dubplate ou lacquer) : 245,00 Euros.
Matrice LP (sur base du lacquer) : 200,00 Euros.
Prix Unitaire 0,93 Euros.
300 exemplaires : 300x 0,93 = 279,00 Euros.
Film rondelle 1 couleur : 12,00 Euros.
Rondelle 1 couleur noire : 70,00 Euros.
Sous-pochette blanche : 300 x 0,115 = 34,50 Euros.
Total hors TVA : 840,50 EUR
En France.
Born Bad Records (Jean-Baptiste Guillot) se charge de votre fabrication chez MPO. Tarifs avantageux et suivi personnalisé de vos commandes par un gars qui sait parfaitement de quoi il parle !
Nous avons testé cette solution avec succès pour quelques publications chez Freaksville Records !
→ http://www.bornbadrecords.net/disque-manufacture/
Wolfpack et 100vinyl : ces deux agences parisiennes (qui n’en font en réalité qu’une) prennent en charge et suivent la fabrication, effectuées chez MPO.
Wolfpack : agence de fabrication de supports musicaux, promotionnels et publicitaires.
→ http://www.wolfpack-united.com/
100vinyl : comme son nom l’indique, petites quantités :
→ http://www.100vinyl.com/
Reverberation : 100 exemplaires minimum.
→ http://www.reverberation.fr/pressage-vinyle/
… Et donc : MPO, grosse boîte en France, travail soigné :
→ http://www.mpo.fr/fr/nos-offres/mpo-vinyle.html
Ci-dessous un reportage réalisé chez MPO :
En Allemagne.
Schallplattenfabrik Pallas GmbH à Diepholz : depuis les années 40, une entreprise familiale. Bons feedbacks autour de moi en général.
→ http://www.pallas-group.de/en/
En Hollande.
Record Industry à Haarlem : ils sont là depuis longtemps et le font bien. Délais parfois assez longs. De bons feedbacks autour de moi en général.
→ http://www.recordindustry.com/
Cette petite vidéo fournie par l’émission “Vinyle Vintage” sur Classic 21 a été tournée chez Record Industry :
ÉTAPE 2 : DROITS DE REPRODUCTION MÉCANIQUE.
Demande de reproduction sur support sonore.
La fabrication d’un support (CD ou vinyl) doit être obligatoirement précédée d’une demande de reproduction sur support sonore auprès de la SABAM (Société Belge des Auteurs, Compositeurs et Editeurs) via leur eLicensing.
Ces droits de reproduction mécanique seront bien entendu répartis ensuite aux ayants-droits des oeuvres reproduites. Si il s’agit de vos propres oeuvres, ces droits vous seront donc versés, sous réserve d’être affilié à la SABAM ou à une autre société de droits d’auteur. Lorsque le support sonore comporte des œuvres dont les droits de reproduction mécanique ne sont pas gérés par la SABAM, la redevance est calculée proportionnellement (exemple : une œuvre du domaine public ou dont les auteurs ne sont pas affiliés à une société d’auteurs). Si la SABAM ne possède aucune information au sujet d’une œuvre, et qu’il s’avère ultérieurement que l’œuvre appartient quand même à son répertoire, la redevance en question fera l’objet d’un rappel de droits. Le producteur s’engage à s’y conformer.
Sur base des données fournies, la SABAM établit le relevé des droits de reproduction dus. Cette redevance s’élève à 8% appliqué sur le prix de vente net au public, multiplié par le nombre d’exemplaires à presser. Une redevance minimale par support est d’application (0,4144 EUR pour un 33T LP). La rémunération due est majorée de 6% de TVA. (Information sur le site de la SABAM, 12.11.2019).
Dès paiement de ce montant, le producteur reçoit de la SABAM une “Autorisation de reproduction”, dont une copie est envoyée directement au fabricant (entreprise de pressage ou de duplication). Pour être sûr, renseignez-vous sur les délais pour accomplir ces opérations au 02/286.82.11.
→ Page d’info SABAM : Je souhaite commercialiser un disque vinyle. Que dois-je faire et combien cela coûte-t-il ?
→ eLicensing > MUSIQUE SUR SUPPORT SONORE.
→ Brochure d’information
Exonération possible.
Il existe une mesure d’exonération de paiement des droits de reproduction mécanique pour les artistes autoproduits. Ils ont droit, une fois dans leur vie, à ne pas devoir payer les droits de reproduction, pour leur 1000 premiers CDs. Dans le cas d’un groupe, aucun des membres ne doit déjà avoir profité de cette mesure pour qu’elle soit applicable au groupe. Cependant, l’album ne peut contenir que des titres signés par les membres du groupe. En effet, les droits d’auteur pour une reprise, par exemple, doivent être versés aux auteurs originaux. La SABAM traitant l’album comme une seule pièce, avec un calcul global des droits d’auteur, la présence d’une reprise rendra donc l’exonération impossible…
Si vous n’êtes affilié à aucune société de gestion des droits.
Si vous n’êtes pas affilié ni à la SABAM, ni à une autre société de gestion des droits d’auteur, vous n’aurez de compte à rendre à personne. Vous pouvez dès lors faire fabriquer votre CD, en vertu de la loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins, qui vous autorise à reproduire votre oeuvre :
“Article 1. § 1. L’auteur d’une oeuvre littéraire ou artistique a seul le droit de la reproduire ou d’en autoriser la reproduction, de quelque manière et sous quelque forme que ce soit (qu’elle soit directe ou indirecte, provisoire ou permanente, en tout ou en partie).”
Source : http://www.ejustice.just.fgov.be/
Le fabricant pourra cependant vous demander une licence, soit un papier signé par tous les auteurs de l’oeuvre, donnant l’autorisation de la reproduire. Dans ce cas donc, la SABAM n’entre pas en ligne de compte.
Notez que, sans affiliation à une société de droits d’auteur, il est bien entendu qu’aucune collecte de droits d’auteur ne sera effectuée. Lorsque votre musique sera exécutée en public ou à la radio, aucun droit ne sera perçu.
Le code ISRC (“International Standard Recording Code”).
Si vous êtes producteur des enregistrements, il est utile d’établir un code ISRC pour les titres concernés. Le code ISRC identifie les enregistrements sonores et audiovisuels eux-mêmes, pas les supports sur lesquels ils sont reproduits. Il est destiné à l’usage des producteurs d’enregistrements sonores et audiovisuels aussi bien qu’aux sociétés de gestion des droits de propriété intellectuelle, de radiodiffusions, aux bibliothèques, etc. Il a été mis au point afin de faciliter la communication d’informations afférentes aux enregistrements et d’en simplifier la gestion. Ce code est intégré au fichier numérique, que celui-ci soit gravé sur CD/DVD ou qu’il soit téléchargeable. Il n’est pas obligatoire mais il est exigé pour les téléchargements MP3 par les distributeurs numériques tels que iTunes par exemple. Le code ISRC doit être demandé par le producteur à l’agence ISRC locale du pays où il est établi.
→ Pour se procurer un code ISRC auprès de la SIMIM (Société de l’Industrie Musicale / Muziek Industrie Maatschappij) en Belgique : SIMIM
→ Pour se procurer un code ISRC auprès de la SCPP (Société Civiles des Producteurs Phonographiques) en France : SCPP.
ÉTAPE 3 : LIVRAISON DU MASTER ET DE LA MAQUETTE DE LA POCHETTE AU FABRICANT.
Masters.
Livraison de vos fichiers audios sur support CD ou en ligne selon les fabricants.
Graphisme.
Livraison des éléments à imprimer, en respectant les gabarits fournis par le fabricant.
À titre indicatif :
Le label.
En général : 100mm de diamètre, avec 3 ou 4 mm de débord.
Télécharger le PDF du label (PDF zippé – 408 Ko).
La pochette.
Selon le modèle, en général 313 mm de côté avec dos 3 mm.
Télécharger le PDF de la pochette (PDF zippé – 76 Ko).
The Fantastic (P) Font.
En passant, voici le lien vers “The Fantastic (P) Font”, ce fameux “P dans un cercle” indiquant le producteur, comme le © du copyright.
Oui, bon, le lien original est mort : http://www.artisan.pwp.blueyonder.co.uk/studio/pfont.html
Alors téléchargez cette fameuse fonte ici :
→ http://www.xyzebres.be/doc/Pfont.zip
Mentions nécessaires.
Selon la SABAM, les mentions suivantes doivent obligatoirement figurer sur le support sonore (rondelle CD ou vinyl) :
– Votre marque et un numéro de catalogue.
– SABAM
– Le titre de l’oeuvre et les noms du (des) compositeur(s), du (des) parolier(s) et de (des) l’éditeur(s)
– “Tous les droits du producteur et du propriétaire de l’oeuvre reproduite sont réservés. Sans autorisation, tout prêt, duplication, location, utilisation des enregistrements pour exécution publique et à la radio est prohibé.”
AUTRES LIENS.
→ Magasins de disques en Belgique.
→ USB Turntable Comparison Guide
→ Planète Disque : tout pour la protection, l’emballage, l’expédition, le nettoyage, le stockage des disques vinyles.
→ son-video.com : bien choisir votre cellule Hi-Fi.