Un article de Thierry Coljon paru dans le journal Le Soir du lundi 17 octobre 2011.
Le label wallon publie quatre albums dont celui de Marc Morgan.
Seraing, c’est aussi Freaksville.
La musique, seul coin de ciel bleu à Seraing ? Le label Freaksville tient la forme avec quatre nouveaux albums en quelques semaines. On célèbre le grand retour de Marc Morgan et celui de Sophie Galet. La chanson est une vraie phase à chaud.
Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam, ne se laisse pas abattre facilement. Le boss de Freaksville publie ces jours-ci pas moins de quatre albums dont celui de Marc Morgan. Cela fait dix ans qu’on espérait le grand retour de celui qui n’a pas chômé, étant aussi professeur de graphisme à l’ERG et à l’Institut Jacquard. Marc Morgan ne regrette rien : “Après un concert au Québec, j’ai quitté mes musiciens pour aller aux Etats-Unis, en leur disant que je les appellerais pour un rendez-vous à Huy, puis je ne les ai jamais rappelés. Avant l’an dernier. J’ai dit à Calo et Jeronimo : allez, on répète !”
Cette envie de s’y remettre, on la doit à Benjamin qui lui demande d’abord quelques guitares pour l’album de Sophie Galet en 2006. Marie France, Jacques Duvall et Lio ont suivi. Puis un peu de scène, où il retrouve Calogero et Jeronimo, membres du groupe de Miam. Sans le brusquer, Benjamin fait en sorte que Marc remorde à la musique. “J’ai suivi de près la naissance de Freaksville, reconnaît Marc. On est dans un esprit palpable, très familial, authentique. Freaksville est un collectif qui donne une impression de protection et de liberté. C’est comme ça que j’ai retrouvé l’enthousiasme de faire un disque.”
La façon un peu excentrique pour ne pas dire punk qu’a Benjamin de considérer la pop française, n’est pas non plus pour déplaire à Marc. Esprit punk et petit budget pour un disque vite enregistré. C’est ainsi que Marc emmène sa bande rebaptisée les Obstacles, pour quatre jours à Berlin, qu’il connaît bien, son frère y a vécu. Calogero Marotta tient la basse, Jeronimo la guitare et Jérôme Danthinne la batterie. Marc n’a pas peur d’aller rechercher de vieilles chansons déjà jouées du temps des Tricheurs : “Je ne suis pas nostalgique mais j’ai été le premier surpris par ces anciennes chansons. On les a répétées avec le groupe comme les nouvelles et le tri s’est fait naturellement. L’idée était d’un disque assez rock, assez guitares.”
Le résultat est de fait surprenant. C’est comme si une décennie ne s’était pas écoulée. On retrouve Marc tel quel, avec cette façon bien à lui de rythmer les mots. “Avec Freaksville, on est tous dopés par un enthousiasme explorateur, pas par la surenchère. Ici, le projet est totalement intuitif.”
Marc Morgan et les Obstacles, “Beaucoup vite loin”, Freaksville Record.
Thierry Coljon.
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